Contexte de Los Angeles City

Une nouvelle année commence ! Tu ne t’es même pas fait bouffer par tes voisins. Eh eh ! Avoue, tu es trop contant. Ou pas. Et oui, mon grand ! C’est fini les vacances ! Maintenant, au boulot ! Non ? Attends. Tu es fauché, mon chou ! Regarde-toi ! Tu n’as même pas de quoi payer ton loyer ! Ah … Heureusement que ta maman est là. Qu’est-ce que tu ferais, sans elle ? Tu te dis que tu aurais dû l’écouter, hein ? Au lieu de partir faire la fête avec tes copains, tu aurais dû aller travailler un peu. Et réviser. Tatata ! Tu profiteras de ta jeunesse quand tu seras vieux ! Et oui. C’est la vie, chéri. Et oui ! Tu aurais dû aller faire la plonge, au lieu de te faire bronzer. Non mais ? Tu pensais qu’en jouant de la guitare, tu réussirais à devenir riche ? Idiot. Ce n’est pas comme si je te l’avais déjà dit, en plus. Arrête de rêver, mon coco. Tu n’effleureras même pas la scène, avec tes chaussures sales. Ouais, c’est ça, rentre chez toi, et va pleurer. Ce qui t’arrive, ce n’est pas de ma faute. Non mais.

Alors ? Comment tu la trouves, la ville de Los Angeles, maintenant qu’elle est vidée de ses touristes ? Bon, d’accord, il en reste un peu mais … Moins. Non ? Avoue, c’est pour ça que tu es parti en vacances. Tu voulais de la tranquillité, hein ? Tu as raison. Ahah. Mais comme je te l’ai déjà dit, tu es fauché. Tant pis.

Et maintenant ? Qu’est-ce que tu comptes faire ? Continuer tes trafics ? Continuer d’apprendre, comme un enfant bien sage ? A moins que tu ne sois nouveau ? C’est ça ? Ah non … Si tu es encore un de ceux qui croient qu’ils vont se faire du fric en se prenant pour un acteur, dégage. Ouais, parfaitement ! Attends, je te refais un petit topo, misérable ignorant. Ici, on n’est pas chez les Bisounours. T’es fauché ? Eh bah tu vas bosser ! L’argent ne va pas te tomber dans le bec en grattant trois cordes de ta guitare. Tu crois quoi ? Ici, tu ne deviens pas riche. Non, non. Ou tu l’es déjà, ou tu ne l’es pas. Eh ouais ! Ce n’est, ni en pensant réussir à dealer ta came dégueu, ni en croyant devenir un super chanteur « Parce que tu as une de ces voix ! Trop de la balle ! », que tu deviendras riche. Voilà. Tu commences à comprendre. C’est bien, mon grand. Ici, si tu es misérable, tu le restes, jusqu’à la fin de ta pauvre vie. Pas de bol, ouais. Mais c’est la vie !

Et maintenant ? Viens ! Entre dans notre jeu ! Vas-y ! Lâche-toi ! Et, dis ! Comment tu vas m’impressionner, cette année ? Alors ? J’ai bien envie de voir jusqu’où tu es capable d’aller, moi !