Un voeux qui se réalise enfin || Tom <3

« Tu comprends Tom, n’est-ce pas ? » Oui, je nageais en plein cauchemar. Cependant, je ne montrais aucune expression, souriant comme un parfait con. Et lui qui avait l’air si heureux. Si je gâchais son bonheur, serais-je réellement égoïste ? Apparemment et je ne pourrais faire ça. Je l’aime. Beaucoup trop finalement. Cette sensation me tuera je suppose. Dire que j’avais tout arrêté, tout plaqué juste pour ses beaux yeux. Notre relation avait été parfaite. Trop aussi je pense. Peut-être qu’il ne voulait plus de ça. Alors pourquoi tant de mots, tant de promesses, tant d’amour ? J’aurais préféré qu’il me rejette dès le départ plutôt que de sortir avec lui juste le temps de nos études. Et oui, nous venions de les terminer. Lui qui m’avait poussé, ça avait payé. Pourtant, maintenant, il m’annonce qu’on lui a proposé d’être mannequin. Merde. Se retrouve devant un mur, j’en avais été anéanti mais je n’avais rien dit à par « félicitation ». Je le pensais, mais pas autant que la douleur de le perdre.

Le faire changer d’avis aurait été une perte de temps énorme. À la place ce matin, j’avais fait ses valises. Il m’avait proposé de partir avec lui – enfin, vaguement – mais ça le freinerait trop de m’avoir avec lui. Sérieusement, ce monde ne me convenait pas et s’il devait être épié sur ses moindres faits et gestes, hors de question de continuer notre relation, ce serait foutre automatiquement sa carrière en l’air. Et puis, j’avais toujours la musique. Donc j’avais refusé. Je ne préférais même pas savoir s’il voulait de ça en fait. Ma vie à Los Angeles serait largement moins attractive sans lui. De plus, depuis sa déclaration il y a une semaine, dormir, manger et l’embrasser devenaient carrément un calvaire.

« Le vol a destination … » Je le regardais une dernière fois. On allait se revoir pour les fêtes, ce genre de conneries, ou même appel et sms, mais son travail allait lui prendre beaucoup de temps. Même si je restais son frère. Frère. Je hais ce lien. Il nous cause plus de tort qu’autre chose au final, vu que je ne pouvais partir avec lui. C’était le destin il faut croire. Il s’approchait de moi, les larmes aux yeux. J’étais resté stoïque depuis son annonce et je le resterais jusqu’à ce qu’il parte. Je gardais ce sourire qu’il savait être forcé, mais je ne pouvais pas faire autrement. Le prenant dans mes bras, je respirais une dernière fois son odeur, le tenir contre moi par les hanches. La vision de cette année passée avec lui me chagrine, car j’aurais aimé qu’elle soit plus longue.

Le lâchant enfin, il m’adressait un vague sourire entre ses larmes et me déposait un baiser sur la joue avant de s’éloigner. Mon cœur se décomposait de cette image. Dans les films, tout va bien : le héros cours après celle/celui qu’il aime, et ils restent finalement ensemble. Sauf que dans un film, il n’y a pas de frères qui s’aiment et encore moins de part de réel. Si je lui courrais après, il aurait encore plus mal. Et moi aussi. Il passait la sécurité et hésita, avant de se retourner pour me faire un signe de la main, souriant plus convaincu. Je lui en fis un aussi, souriant comme je le pouvais et il disparut. À partir de là, ce fut les instants les plus longs de ma vie. J’entendis quelques instants ensuite que l’avion avait décollés.

Prenant place sur un fauteuil, je ne pouvais me résoudre à rentrer. L’appartement serait vide, recouvert de quelques vêtements m’appartement que mon double aurait porté et aurait laissé son parfum. C’était tellement affreux. Faire le deuil de la personne que l’on aime sachant qu’on allait la revoir au repas de famille, mais que de toute façon, tout serait terminé pour toujours, c’est le genre de tristesse et mal être que l’on aimerait ne jamais ressentir. Pourtant, il me l’infligeait. Je ne pourrais jamais le haïr comme d’autres personnes qui m’auraient fait du mal, car il serait pour toujours mon jumeau. Sa douleur et la mienne étaient identiques.

Les premières larmes coulaient alors que je baissais la tête. Ma fierté à la con revenait, alors que mon cœur se brisait pour de bon. Avais-tu ressentie ça, Molly, quand je suis parti en te laissant juste une lettre ? Oh ! pourquoi je pense à elle d’ailleurs ? Après que notre fille soit partie – miracle ! – je ne l’avais pas tellement revu que ça. J’avais passé énormément de temps avec Bill en fait. Et voilà, il revient à nouveau dans ma tête. Pas pour longtemps cependant. Une présence me fait prendre compte que je suis dans un lieu public. Je me tendais, puis me relâchais à peine en entendant cette voix. Quand on parle du loup.

Rapidement et en étant le plus discret possible, je passais mes mains sur mon visage – genre normal – pour faire disparaître mes mains et lui souris. Elle allait le remarquer, que j’étais mal, mais je préférais ne pas aborder ce sujet. Elle verrait bien de toute façon que mon frère n’était plus là … Plus là du tout. Bref. Histoire de détendre l’atmosphère – la mienne uniquement – et mon humeur quoi, je me prêtais à son jeu. « Merci, je sais encore faire la différence entre mon lit et un aéroport » dis-je doucement. Ça aurait pu être une remarque froide, mais je me voyais pas la faire fuir. Pas du tout en fait et puis, ça me ferait au moins quelqu’un à qui parler. Elle n’était plus mon ex, mais mon ancienne ex hein. Ironie du sort je suppose …

Est-ce que si je faisais semblant que ça allait, elle partirait ? Je me retrouverais assez con tout seul, mais en même temps, c’était bien ainsi je suppose. Je me voyais mal recommencer à ce que je faisais avant de sortir avec lui : coucher à droite, à gauche et faire la fête à m’en rendre malade. Si j’avais fait tellement de sacrifices – dans le bon sens – pour cela, y retomber serait la pire erreur. Malgré que mes mauvaises habitudes n’étaient pas loin de revenir. Sauf qu’avec Molly près de moi, ça me rappelait ma relation avec mon frère – étrange je sais – mais aussi celle que j’ai eue avec elle. Je ne l’avais pas trompé, dans le sens propre du terme. Mes sentiments avaient été tournés vers mon jumeau, mais je l’avais aussi aimé. Disons que je me mentais à moi-même. Donc faire semblant que tout allait bien serait aussi une connerie.

Comme dans un sens je ne regrettais pas d’être sorti avec lui. Bref. Son regard sur moi m’agaçait un peu, mais je ferais exactement la même chose dans le sens inverse. Savoir ce qu’elle pensait m’était moins évident qu’avant vu que l’on ne passait plus autant de temps ensemble. Surtout depuis notre rupture. C’était logique, vu que j’avais carrément changé de continent pour ne plus la voir. Passons aussi. « Quand même hein, un lit ne sert pas à la même chose qu’un fauteuil dans un aéroport » lâchais-je avec un sourire plus triste qu’avant. C’était comme m’enfoncer moi-même en repensant à il y a quelques semaines.

Question fatidique. Elle l’avait amené avec un certain humour comme je l’aimais – l’humour je parle, bien sûr – donc ce n’était pas aussi fatal qu’un « qu’est-ce que tu pleures tout seul ». Le genre de phrase que l’on hait entendre, comme si l’on n’était pas assez mal comme ça, les gens ont la sale manie d’en rajouter quelques couches supplémentaires. Le regard un peu autre part, je repris la parole, avec un peu plus de mal, mais pour cela, je la regardais dans les yeux. « Aucun kiff, j’ai amené mon frère pour qu’il … prenne l’avion ». " Parte " n’avait pas pu être prononcé par mes lèvres.

Silencieusement, j’espérais qu’elle ne pose pas davantage de questions. Sachant qu’elle m’aimait encore – je crois – elle allait sûrement sauter de joie. Et puis, j’avais préféré aussi employer le mot " frère " que petit ami. Ah oui, très bonne idée me rendis-je compte. Elle n’avait pas été mise au courant je suppose. Je ne savais plus en fait et puis, ça m’importait largement peu en fait. Son départ était fait, notre relation amoureuse – et fraternelle je pense – terminé, la vie est belle apparemment. Stupidité à la con. Je soupirais un grand coup en m’étirant. Ma motivation à rentrer s’amenuisait de plus en plus … Il fallait que je sorte se soir, c’était une nécessité !

À l’entendre, je crois que je préférais encore qu’elle soit sincère. Mais bon, elle enfonçait déjà pas mal le clou finalement. C’est super les ex pour vous remonter le moral, impressionnant ! « Je pense que si tu étais honnête, ça me ferait moins mal » lâchais-je dans un soupir. Bill arriverait dans quelques heures. Plus le décalage horaire, je ne l’aurais sûrement pas avant un bout de temps au téléphone. La colère prenait petit à petit de la place dans sa tête, mais il essayait de ne pas s’en prendre à Molly. Elle n’avait rien fait, au contraire. Elle s’était tenue hors de leur relation, malgré qu’elle ne le sache pas – ou si, il s’en fiche royalement – et pour ça, il lui était reconnaissant ? Malgré qu’elle soit venue lui faire du chantage sur leur fille et qu’elle l’obligeait à la garder chez lui, ce qui finalement avait été un magnifique bordel organisé. Lou partait, Bill aussi. Ils ne retrouvaient à juste eux deux, comme au début.

Se levant d’un geste assez brusque, je n’en pouvais plus d’être là. Je la regardais du coin de d’œil et inspira doucement. « Je vais dehors fumer, tu viens ? » Elle n’allait pas lui dire non, je le savais. Ou bien était-elle là pour faire quelque chose de plus intéressant que d’être avec moi ? Sûrement. Je n’avais prévenu personne du départ de mon frère et que je serais là à cette heure-ci. N’attendant pas de réponse, je partis dehors en sortant déjà une clope de mon paquet. Je préférais quelque chose de plus « efficace » mais j’attendrais ce soir. De toute façon, ce serait qu’une des autres mauvaises habitudes que je reprendrais. La seule, la pire peut-être.

Inspirant longuement sur le filtre, je trouvais que ce bout de nicotine ne me calmait pas autant que je le désirais. Dommage pour moi. L’espoir fait vivre. Quel est l’idiot qui a dit ça un jour !? Je le tuerais si je le retrouve sérieux. L’espoir, c’était attendre, c’était conduire jusqu’à une fin irrémédiable. Comme si une histoire pouvait être toujours rose jusqu’à la fin. Impossible. J’aurais bien aimé cependant, mais il en avait décidé autrement. Bien fait pour moi je suppose. Il aurait du me repousser, ne pas accepter cet amour. Merde, c’était ça qu’il aurait du faire. Et maintenant avec Molly avec moi, je me retrouvais coincé. Parce que je l’aime toujours et que je savais qu’elle ne lâcherait pas le morceau maintenant qu’il avait prit son chemin.

Me jeter sur elle était hors de question. Non pas que je ne l’aime pas, mais ce n’était pas vraiment de l’amour comme celui que je ressentais pour Bill. Logique, il était mon frère avant tout mais … Le filtre brûlant me ramenait à la réalité et j’écrasais le mégot à terre en fermant les yeux. Entendre ces avions décollés me donnait envie de vomir, autant que de prendre le prochain vol pour le rejoindre. Mais je ne devais pas, je ne pouvais pas, et je ne le ferais pas. Telle était ma foutue décision à la con. La meilleure apparemment. Je détestais encore plus le fait qu’elle me voit ainsi. Ça lui donnait de trop bonnes occasions et je ne le pouvais pas le permettre. Fierté de merde qui revient. Super, je perdais tout et reculais de quelques années. Donner moi une corde !

Dehors, avec une cigarette à Molly. Bon, si j’essayais de voir le bon côté des choses – sachant qu’il n’y en a pas – je dirais que je ne savais même plus ce que j’allais faire ici. Repartir pour l’Allemagne, hors de question. Si j’étais venu à Los Angeles, c’était pour réaliser ce foutu rêve avec mon frère. Ne pas penser à lui se révélait impossible. C’était comme être coincé dans une impasse avec la pire de vos phobies sans ne pouvoir jamais faire demi-tour. J’allumais la cigarette avec son briquet et le lui rendis, murmurant un bref remerciement. Son sourire me faisait du bien, même si le mien n’était pas encore apparent. J’espérais que ça reviendrait, mais ça n’avait pas l’air si simple et ça ne l’était pas, en effet. Pourtant, j’étais bien avec elle quand même depuis que l’on avait pu partager d’autres moments que des engueulades ensemble.

« Sortir ? Ensemble ? » L’interrogeais-je, faisant ces deux questions plutôt pour moi finalement, histoire de me rendre compte de ce qu’elle me proposait. En même temps, je ne pourrais pas refuser, elle avait raison – hein !? – pour une fois que ça me changerait les idées. Je ne voyais pas vraiment ce qu’elle pourrait préparer arriver en fait, mais ça, c’était une surprise comme elle aimait en faire. « Oui, ça me plairait bien » dis-je avec un micro sourire. Je me demandais quand il arriverait, s’il penserait à me téléphoner. Tout ce genre de choses qui me bouffait de l’intérieur et qui me rendait taré. Je ne savais vraiment pas ce que ça donnerait si on venait à se revoir, mais bon, il fallait déjà que je m’habitue à son absence et à cet appartement vide.

« Par hasard, tu ne connaîtrais pas quelqu’un qui cherche un appartement en colocation ? Je crois que je vais déprimer si je reste seul … Mais genre une personne qui sait faire à manger quoi » précisais-je. Je ne pensais plus vraiment à qu’elle était mon ex petite ami et qu’elle m’aimait toujours. C’était comme si elle était une amie à qui je demande certaines choses banales. Ce n’était pas bon, enfin, je verrais bien ce qu’elle me réservait, sauf si elle avait lâché prise. Comme si elle le ferait en fait, surtout maintenant que mon double n’était plus en ville. On s’en fiche finalement. Je terminais ma cigarette et jetais le mégot plus loin. Au moins, j’avais quelqu’un pour passer la soirée avec moi. C’était mieux que de se planter devant un film avec de la glace, hein.

Laisse le temps efface mes erreurs .. ouvre à nouveau ton coeur et fait lui comprendre que je suis seule qu'il te faut .

Vu l'étonnement de Tom face à mes paroles je pensa directement que sa réponse était négatif ; qu'il ne voulait pas sortir avec moi même en simple ami ..décevant ? Très , humiliant ? Carrément . Pourquoi est-ce que je suis encore amoureuse de lui , pourquoi est-ce que j'attends qu'il me revient ? Alors que lui & moi on sait très bien que cela ne sera jamais possible ! En tout cas lui refusa catégoriquement de revenir avec moi . Je me contenta de le fixer avec insistance en espérant qu'il change d'avis plus rapidement .

Puis Tom prit de nouveau la parole & la un grand sourire se laissa paraître sur mon visage . Yeaaah ! Il avait accepter de sortir avec moi , faire la fête . Oui car cela peux lui faire énormément de bien .

MOLLY «  Génial ! Sage décision Tom »

dis-je avec un sourire d'amusement puis Tom me demande si je ne connaissais pas quelqu'un qui cherchait vivre en cohabitation .. Bien sur que je connais quelqu'un , moi (aa) ! Je donnerais tout l'or du monde pour vivre sous le même toit que ce dernier .

MOLLY ; «  Oui..Moi » dis-je avec un grand sourire même-ci j'étais certaine qu'il refuserais . Je m'approcha un peu plus de Tom et posa ma main sur sa guise . Provocation ? Oui surement (a)

Sage décision ? Elle rigolait, évidemment, mais bon, j’avais accepté donc je ne pourrais plus faire machine arrière. Et puis, il était parti pour de bon, il ne reviendra pas. Malgré qu’il m’aime, j’en suis certain. Allez de l’avant. Ça t’allait tellement bien de dire ça Bill. Tu me faisais si bien rire avec ton caractère de merde – comme le mien, tu es le seul à qui je l’ai admit je crois – et tes bouilles de gamins. Mais tu es désormais juste mon petit frère, mon jumeau. Tu resteras toujours ma vie, la personne que j’aime le plus. Même si nous n’avions partagés qu’une année en couple, tu seras le plus important, pour toujours. Je savais que cette relation nuirait à toutes les autres, mais je l’avais choisit. Le sourire de Molly me ramenait à la réalité. Elle était là, je n’avais pas à m’en faire. Enfin, tout dépend dans quel sens, évidemment …

Un petit sourire restait sur mes lèvres. Il ne fallait pas que je sois malheureux, je reverrais bien mon double. Au pire, ce serait moi qui irais le voir, voilà tout. Je voulais juste qu’il soit heureux, malgré que ma possessivité envers lui – et réciproquement – se ferait très vite ressentir s’il venait à avoir une petite amie. Ou un petit ami finalement, je ne voyais plus le mal. Il m’avait totalement changé et je l’en remercie infiniment. « Fous toi de moi » lui répondis-je en regardant le ciel. « Au revoir Bill ». De toute façon, ça n’aurait jamais été un adieu avec lui. Ça ne le sera jamais de toute manière. Notre lien fraternel ne peut être brisé, jamais.

Mes yeux revinrent très vite à mon amie-ex. Déjà de un, elle m’avait dit qu’elle cherchait quelque part où vivre … Genre chez moi et qu’elle avait créé un contact. Elle ne changerait pas. Mais je n’en perdis pas mon sourire. Elle jouait, quoique je sache que ses sentiments étaient encore présents. Je retirais sa main et m’approchais de son visage pour chuchoter : « Tu ne serais pas capable de te maîtriser devant mon magnifique corps voyons, tu crois que j’ai envie de me faire sauter dessus à chaque fois que l’on se croise ? » Manière polie de refuser, mais finalement, je déprimerais vite fait si je resterais encore seul longtemps. Cruel dilemme.

« Dis-moi, dans le plus merveilleux des cas – pour toi – si j’accepte, tu ferras quoi en contre partie ? » Tom restera Tom, et oui. Comme si je la laisserais venir et mettre les pieds sous la table. Oh non. Mon côté macho aura vite fait de revenir et puis, je ne voudrais pas la voir se droguer sans cesse, merci bien. Surtout que je n’ai qu’un lit double … Et merde. Je ne pourrais pas la faire dormir sur le canapé, ce ne serait pas bien de faire ça – quoique (a) – et j’étais chez moi donc hors de question qu’elle s’installe dans notre lit. Je veux dire, mon lit. Bref. Ma tête me faisait déjà trop mal à réfléchir, surtout qu’elle trouvait le moyen de me déstabiliser cette petite, ça m’énerve –‘

Ah la franchise de Molly, je crois que si je pouvais, je lui fermerais bien de temps en temps sa grande gueule. « Il est juste parti ». " Juste " était un faible mot, moi qui avais fait tellement de projet pour nous, et lui aussi d’ailleurs. Je ne voyais pas ce que j’avais fait de mal … Pourquoi avait-il accepté ce foutu contrat !? Je pensais que l’on ferait de la musique toute notre vie, ensemble, comme des jumeaux et amants éperdument amoureux. Dans mon cul ouais, j’avais comprit que ce n’était que foutaise au final. Il ne serait plus que mon frère, malgré le fait que l’on se reverrait sûrement très rapidement. Non, en fait, il n’y aurait plus rien, sinon j’en souffrirais trop et ce n’était pas ce que je cherchais dans la vie, loin de là ! Mais de là à tout de suite sortir, faire la fête, avoir une autre personne dans mon appartement … Tout cela prenait un sens si je ne voulais pas me retrouver seul. Mon regard la fixait. Bah oui, elle ne voulait pas que je regarde le ciel, c’était une façon de me dire « regarde-moi » à sa manière. Je ne pus réprimer un rire quand elle dit qu’elle ne me sauterait dessus que dans mon lit. Comme si elle se gênerait pour le faire partout tiens. Je la connaissais assez maintenant et elle ne pourrait plus me mentir. Enfin, malgré que l’on est passé très peu de temps ensemble ces derniers mois, la raison étant mon couple avec mon frère. Même notre fille ne nous a pas rapprochés, si ce n’est dire ! Quand elle m’annonça sa contre partie, là, je ne pus qu’exploser de rire. Elle se foutait de moi, il n’y avait pas d’autres moyens je crois.

« Tu sais Molly, je suis capable de faire des courses hein, je te voyais plutôt entrain de faire à manger et repasser mes boxers » lançais-je en souriant, parfaitement conscient de ce que je venais de dire.

Je ne savais toujours pas si j’allais accepter. Ce serait vraiment stupide de dire oui si rapidement alors que je venais à peine de me séparer de mon petit ami … enfin frère quoi. Pourtant tout tournait très vite dans ma tête. Bill avait été clair que notre relation prenait un terme. Mais je l’avais dit aussi à Molly en lui laissant ce bout de papier et au final, je reviens vers elle, irrémédiablement. Je l’aime encore ? J’avais dit à Bill que non, mais maintenant qu’il n’est plus là … Mes yeux s’embrumaient mais je refusais que la moindre larme ne coule. Soupirant doucement, je réussis à ce que mes yeux s’assèchent rapidement, et plantais mon regard droit dans celui de mon ancienne petite amie.

« Mais j’accepte, à condition que tu bouges tes fesses pour faire quelque chose dans la maison, autre que glander, et que l’on ne parle pas de mon frère, ok ? »

Minces conditions, mais au pire, je pourrais la mettre dehors quand je veux, donc mes règles viendraient au fur et à mesure. Je ne savais pas ce que cette colocation allait donnée, surtout dans nos relations entre elle et moi. Je savais ce qu’elle désirait, mais pour le moment, j’étais assez à plat niveau relation. Même baise au final. Il fallait que je me réveille oui, mais je préférais prendre quelques jours de « creux » plutôt que de foncer tête baissé. Ouais, j’ai vraiment changé et pas forcément comme tout le monde l’aurait pensé, mais bon, l’avenir m’appartenait dans cette ville et avec Molly, je ne risquerais jamais de m’ennuyer, oh non.

( mon dieu que ça fait du bien ♥ j'espère que ça te convient et que mon nouveau kit te plait ^^ )

Tom , tom. Si une larme coule de tes joue je crois bien que tu descendra de mon estime (a) . Il y a quelques années de cela ,jamais tu n’aurais versé une quelconque larme , ni même un son attristé . Même pas pour moi . Tu ne l’as jamais fais , tout comme tu ne m’avais jamais dis que tu m’aimais réellement et que tu tenais à moi mais je m’en fichais car j’étais heureuse d’avoir l’homme que j’aimais . Que tes sentiments soit différent des miens n’était qu’un simple détail comparer au bonheur que tu m’apportais . Cependant , je n’étais guère la pour repenser à notre passé commun . Je regardais Tom dans les yeux , ses yeux qui était légèrement rouge et rempli de larme qu’il essuya assez rapidement . Voilà je préfère!

Puis les paroles de Tom me fis directement sourire d’un air pervers . Haha ! Il ne fallait jamais dire cela Tom Trümper ! Je risquerais de ne pas le prendre dans le même sens que toi . Je me permis de regarder Tom de haut en bas , mon regard voulait dire «  fait gaffe , je vais finir par te sauter dessus , maintenant » XD! Pour ce qui est du repas aucun problème ! Je sais ce que je vais faire . Alors je pris à mon tour la parole .

«  Ha bon ? Je pensais que tu étais capable de jouer qu’à la guitare » dis-je avec un clin d’œil pour qu’il comprenne que je plaisantais - ou pas - «  Pour le repas , ok , mais si tu tombe malade ne vient pas pleurer . » dis-je en riant , car je comptais lui faire que des trucs cramer et moi des plats tout préparer (a) ! Chacun pour sa peau , non ? «  Tes boxers ?! Mais fallait me le dire plutôt ça .. » dis-je de manière sensuel avant de rire au éclat .


Les règles sont des choses que j’ai du mal à accepter . Je obéis qu’à mes règles et ça - normalement - Tom devrais le savoir . Il est celui qui me connais le mien mais pourtant il oublie beaucoup de chose apparemment . Ne pas parler de son frère est une chose que je serais faire sans aucune difficulté mais juste pour l’emmerder je parlerais de ce dernier . Jamais ne m’interdire des choses !

«  Huum… D’accord » dis-je en marquant une pose avant de reprendre la parole «  Il est partie où ton frère au faite ? Faire la fête avec l’élu de son cœur . T’imagine si il est parti ce marier . Pff ça serais énorme! » Dis-je avec un sourire.

Il est rare que je ferme ma gueule et je voulais que Tom comprenne que son frère lui s’est barré tandis que moi je suis là encore .

( Ouiii j‘ai vu et j‘adore ton kit ♥ J’espère aussi que ma réponse te convient )

Son regard me fit rire. Ouais, je crois qu’elle serait capable – folle allié soit-elle – de me sauter dessus, là, tout de suite, devant tout le monde. Elle n’en aurait rien à foutre, ce n’est pas plus clair que ça. Son regard en disait tellement long. Serait-elle tellement en manque qu’elle veuille le faire immédiatement ? Je garderais cette question pour moi-même. Ce qui avait de perturbant et rassurant à la fois avec elle, c’était que je pouvais me dire – comment je n’en sais rien – que mon histoire avec mon frère n’était qu’un rapprochement fort entre nous. Comme si elle arrivait à me faire oublier l’amour que j’avais éprouvé pour lui. Est-ce réellement possible de passer si rapidement à autre chose alors que l’on avait goûté à un si grand amour avec une personne qui n’est autre que son propre jumeau ? Je n’y avais jamais cru, mais désormais, ça me semblait étrangement possible. Égoïste ? Non, ça c’était mon double. Oublions. Je pouvais entendre qu’elle me sous-estimait toujours autant. Mauvais pour toi Molly, très mauvais, surtout si on s’installe ensemble … C’est bizarre à se dire je trouve.

« Que tu penses ! Je sais tenir un cadi, moi » rétorquais-je en appuyant sur le dernier mot. « Moi, pleurer ? N’importe quoi » Ah fierté de merde, quand tu reviens ! « T’a vu un peu » répondis-je en souriant. Quoique, je n’étais pas certain que ce soit une bonne idée de lui confier mes habits, elle serait capable de foutre à la poubelle ce qu’elle n’aime pas.

Je savais qu’il ne fallait jamais lui demander de ne pas faire quelque chose, car elle ferait automatiquement le contraire, juste pour m’emmerde. Ses briques de phrase me valurent un soupire. Moi qui avais prié pour qu’elle arrête de faire ça, j’étais dans la merde avec une tête de mule et chieuse comme elle. Surtout qu’elle allait inévitablement déteindre sur moi, ce qui ferait que notre colocation serait un véritable champ de guerre. Moi qui aimais bien la décoration, je crois qu’elle sera vite foutue en l’air par elle. Au moins, elle était toujours là et ça me rassurait. Je n’avais pas réellement entretenu – du tout – mes relations amicales depuis que j’avais été en couple avec mon frère. Donc je me retrouvais seul. Avec elle. Mon ex. Et mère d’un enfant que l’on a en commun. Futur colocataire. Ouais, ça fait beaucoup de choses alors que l’on ne devrait plus être ami en fait. Enfin, je savais parfaitement que ça lui redonnait des espoirs et qu’elle s’amuserait bien avec le départ de mon double.

« Ta gueule Molly pour voir » murmurais-je, le sourire aux lèvres. Elle n’arrivera pas à m’atteindre, elle avait perdu d’avance. « Il est parti travailler, ce que je devrais songer à faire aussi d’ailleurs ». Je m’étirais doucement, laissant toute peine et pleurs au placard. « J’aurais un carton d’invitation s’il se mariait et puis, il tient pas l’alcool alors autant bannir le fait qu’il puisse faire la fête »

Que Bill sorte avec quelqu’un d’autre n’était pas concevable vraiment pour moi à cette heure-ci, mais bon, il vivait sa vie, je vivais la mienne et nous étions de toute manière jumeau pour toujours, ce lien, lui, ne changerait jamais. Alors si je trouve une autre fille – sortir avec un garçon autre que lui était impossible – avec qui passer du temps, qui sait peut-être aimer un jour, ouais, je serais heureux et sûrement que mon double aussi s’il faisait la même chose de son côté. Le sourire aux lèvres, je me demandais bien si … non … bref, on s’en tape, ce n’était pas le moment de réfléchir, et encore moins à la personne juste à côté de moi. Je n’avais pas envie qu’elle arrive à deviner ce qui se trafique dans mon cerveau et qu’elle me fasse chier avec pour l’instant.

(oh oui, comme toujours ♥)

Le voir rire m’apaisais totalement . Je sais que je suis une personne très très chiante et surtout désagréable et voir insupportable à vivre mais cependant quoique les gens pensent ou disent , j’ai un cœur - et oui Tom (a) - . Je suis sensible aussi - non je plaisante quand même! - , non sérieusement, j’aime savoir que les personnes auquel je tien sont heureux tout comme Tom . Ouais non en fait , son bonheur je m’en fou complètement tant que je ne suis pas concerné . Je m’inquièterais de son bonheur seulement quand il sera avec moi . Egoïste ? Peut-être mais je crois bien qu’entre Tom et moi , c’est lui le plus égoïste et le plus lâche aussi . Si je me souviens bien , Tom c’était barré en me lançant qu’une simple lettre , non qu’un simple mot . Il n’avait pas les couilles pour me le dire en fait . Avant même qu’il me quitte , j’avais remarqué la distance qu’il avait faîtes entre lui et moi . Au départ je pensais qu’il avait une maîtresse , qu’il voyait une autre femme qui lui faisait plus d’effet mais en fait non pas du tout ! Ce crétin c’est barré pour sa «  musique » Grrr ! Foutu musique de merde!

Mais malgré tout ça , je sais qu’il ma quitté pour son frère - ouais je sais , je sais tout (a) - , je peux dire et même affirmer que ma fierté a pris cher , très cher! Je ne pensais pas me sentir si … si trahie , enfin bon , je lui pardonne toujours ! Tom prit la parole insistant d’avantage sur le dernier mot . Haha ! Prétentieux va! «  Moi , moi » Avec Tom ça toujours été des moi par ci et des moi par là . Seul sa petite personne l’intéressais , Tom ne sait rien de moi , de mes gouts personnels ou autre . Il connait simplement mon caractère de merde .

«  Jouer avec le cadi , nuance! » dis-je avec un sourire même-ci l’envie de rire était présent . J’étais entrain d'imaginer Tom assit dans le cadi entrain de faire le con .   «  Regarde tes yeux rouge , c’est presque émouvant . » , j’apporta mon doigts vers son visage , frottant sa joue . Est-ce que je me foutais de sa gueule? Ouaiis ! «  Oui ! Tu n’as pas peur de ce que je pourrais faire à tes affaires? »

Puis Tom , essaya de me mettre des règles et ça , c’était une chose que je détestais le plus au monde . Je ne sais même pas pourquoi ce mot a été inventé . Dire qu’on a des droit et des devoirs c’est tellement facile , mais est-ce que tout le monde le respect , oui car les politicien ne ce gêne pas de désobéir à toute les lois , de détourner des millions d’argent mais quand c’est eux , c’est normal , hien ?! Quand je dis que le monde est mal fait c’est pas pour déconner . Bref… En y pensant ma relation avec Tom est un peu bizarre . En temps normale on devrais se haïr , on ne devrais même pas être amis mais pourtant nous sommes amis & colocataire ! Ou va le monde moi je dis !

Ensuite , Tom me demanda de fermer ma gueule . Je le regardais et souria de manière hypocrite . Qu’il me dise ça ne me gênais pas . J’avais l’habitudes . Mais faut qu’il sache que «  Molly Evans » ne la ferme jamais , qu’importe les conséquences . Quand je dis quelque chose je l’assume jusqu’au bout .

«  Ooh ! Calme ta joie un peu ! Excuse-moi de me soucier de ce que ton abruti de frère devient . » ironie totalement bien sûr.  «  Bill ne tien pas les fêtes ? Haha énorme tout ça! Tu es l’opposer de ton frère. » Je lança un sourire à Tom .

Il m’arrivais d’être gentille , c’est rare mais cela m’arrive . En attendant la réponse de Tom , je récupéra dans ma poche de veste mon paquet de cigarette . Je pris une cigarette et la mit ensuite dans ma bouche & j’alluma ensuite la clope avant de dégager la fumer dans l’air . Wow ! Qu’est-ce que ça fais du bien !

Finalement, je remarquais qu’elle avait toujours le mot pour me contredire. Pourtant, en deux ans de séparation, j’aurais eu l’infime espoir qu’elle grandisse un peu. Ha, la vanne oui, je m’en rendais compte, mais c’est bien avec l’espoir que l’on vit, n’est-il pas. Deux ans que j’étais parti en lui laissant ce foutu mot, une excuse de merde pour partir loin d’elle. Dans ce temps-là, j’avais pu sortir avec mon frère, apprendre que j’avais une fille et au final, me retrouver juste avec cette brune inconsciente qui était face à moi. La seule qui restait pour moi. En même temps, si je suppose bien, elle m’attendait encore depuis ce moment-là où je suis parti. Pire qu’une sangsue je vous dis ! Et je ne savais même pas si elle avait vu d’autres mecs entre temps. À vrai dire, je m’en fiche bien. Elle avait le droit de vivre hein, ce n’était pas comme si nous étions marié. Bonne blague. Il n’en avait jamais été question avec personne je crois. Mon frère peut-être ? Non, je ne crois même pas. Heureusement hein, on aurait divorcé rapidement et ça m’aurait encore plus fait mal. Passons à autre chose. Je me devais de riposter à ce qu’elle me disait, Tom Trümper ne resterait pas de marbre aux conneries qu’elle balançait.

« Jouer, pousser le cadi, y’a pas de différence je trouve » répondis-je calmement « sauf si tu t’imagines me faire l’idiot avec en étant dedans, n’est-ce pas » Et oui, son sourire en disait long sur son foutage de gueule qu’elle venait de se faire dans sa tête. « Depuis quand tu trouves des larmes émouvantes toi ? » Je fronçais les sourcils et enlevais sa main. Quelle chieuse celle-là quand elle s’y met. « Si si, justement, je les enfermerais dans une grande armoire pour que tu ne puisses pas y toucher, ça vaudra mieux pour ta vie »

Plus elle essaye de me pousser à bout, plus ça me donne envie de répondre à mon tour, chercher le meilleur moyen de la faire chier pour qu’elle – l’espoir vit toujours je crois – puisse un jour enfin se taire. Mais si je voulais réellement qu’elle la ferme pour de bon, il faudrait que je joue sur le terrain de la méchanceté profonde ou … le sexe. Ouais, mais non. Je savais ce qu’elle désirait et là, elle pouvait encore se brosser pour quoique se soit. Vous avez dit égoïste ? Merci du compliment, je le prends avec grand plaisir et je compte le préserver encore un trèèès long moment, vous n’y verrez pas d’inconvénients je crois.

« C’est la meilleure, tu t’intéresses à lui maintenant ? » Ton sarcastique, autant qu’elle, mais c’était juste pour lui faire comprendre qu’elle ne m’aurait pas à ce jeu là. « Je sais » répondis-je en souriant, avant d’enchaîner « souvent les contraires s’attirent … » Je laissais ma phrase en suspend, glissant mes doigts sur le main où elle tenait sa clope « … et des fois, qui se ressemble s’assemble »

Je la cherchais, oh oui, et je trouvais ça très amusant. À la guerre comme à la guerre, je savais ce que valait mes charmes sur elle et j’adorais en user. Mes doigts remontèrent doucement sur son bras, pendant que je m’approchais lentement de son corps. Jouer. C’était le mot qui m’avait le plus manqué. Avec elle, c’était encore plus fort qu’un simple jeu de « attrape-moi si tu peux ». Je l’attrapais comme je veux, ce n’était pas bien compliqué. Certes, elle savait que j’étais un connard né, mais si elle ne voulait pas de moi, elle ne serait pas là à ce moment précis. La regardant intensément, ma main arriva jusqu’à son épaule, suivant la ligne imaginaire jusqu’à son cou, avant de se retirer vivement. Je pourrais aller plus loin, je pourrais franchir toutes les barrières d’un coup ; mais ce ne serait pas aussi marrant que de jouer. C’était bien elle qui adorait faire ça, alors autant lui donner ce qu’elle voulait, enfin, plus ou moins …

« Stop play with the fire »......

Bébé d'amour ?! Dans le genre surnom pourri, elle avait largement fait fort je crois. « Ne pas y penser, faire comme si de rien n'était ». ça valait largement le coup de ne pas le relever vu son sourire. Je levais les yeux au ciel. Non, elle n'arriverait pas à m'énerver, juste à me faire sourire. Je n'arrivais malheureusement pas à faire autrement. De toute manière, elle avait raison – outch, ma fierté – que j'étais encore un enfant. Un grand gosse qui a bientôt vingt-deux ans mais bon. Ah Molly l'insensible, de ce qu'elle voulait me faire croire, bien évidemment. Je me doutais qu'elle avait une part de sensibilité en elle – si si, j'en suis convaincu ! - mais qu'elle ne montre jamais. Je l'avais fait jusque là aussi, mais le départ de mon amant … frère je veux dire, ça m'a foutu un coup. Mais bon, je n'ai pas à me justifier, surtout pas à elle. En parlant de mes affaires, elle me fit comprendre qu'elle y toucherait, son regard de défi croisait le mien identique. Je promets sur toutes mes affaires qu'elle n'y touchera pas, sous peine de ne plus vivre chez moi. Et oui, je suis diabolique, je sais je sais (aa) Je ne me gênerais pas du tout de le faire d'ailleurs, je trouverais même ça divertissant. Quand je pensais qu'elle arrêterait enfin avec mon frère, elle revient encore plus chiante que jamais. A la naissance, elle aurait du être muette, j'aurais payé cher pour qu'elle se taise pour toujours. Car elle savait que ça m'agacerait, tôt ou tard.

Ne ripostant pas, je préférais moi, la tester pour voir ses réactions. C'était très impressionnant la façon dont elle essayait tant bien que mal de cacher qu'elle ne ressentait rien quand j'investis le contact. Dans ses yeux, j'aurais pu lire qu'elle avait bien plus envie que de cette simple caresse " amicale " J'avais lancé le jeu et je savais qu'elle s'y prêterait avec perfection. L'un et l'autre voulant gagner, je sentais que cette partie avait très bien commencé et que – désormais – je pourrais poussé bien plus loin que de simples mots ou gestes envers elle. Rien que voir ses yeux se fermer et la sentir se détendre était une merveilleuse victoire personnelle. Oh oui, ça ne s'arrêterait pas, d'ailleurs pas avant un bon moment. Jusqu'à … enfin, ne précipitons pas les choses.

« Je joue, ça t'étonne ? » répondis-je franchement en souriant de plus belle. J'inhalais la fumée qu'elle me rejetait – comme si ça pouvait me déranger – et contrôlait mon corps pour ne pas laisser apparaître de frisson en sentant ses bras autour de ma nuque. Son murmure me fit sourire et c'est tout naturellement, après qu'elle s'est détachée de moi, que je mis délicatement mains sur ses hanches, me penchant vers elle pour chuchoter sur le même ton qu'elle avait prit précédemment « Tu peux rêver Molly Evans » suivit d'un effleurement de mes lèvres dans son cou, sans relâcher la prise de mes mains.

Sachant que j'avais l'avantage, je pouvais l'utiliser comme je le désirais. Et là, c'était la provocation pure et simple. Mais elle aimait ça, autant que moi finalement. Nous n'étions pas pareil, en aucun cas, mais les faiblesses de l'un faisant la force de l'autre, on s'y retrouvait quelque part et c'est ce qu'il faisait que l'on pouvait jouer de cette façon totalement interdite. Qui aime les règles dans ce monde ? Ni elle, ni moi. Alors c'était juste une manière de voir jusqu'où l'autre est capable d'aller. Le feu brûle, mais c'est tellement drôle de jouer avec, que l'on ne pense jamais à retirer sa main à temps, car on préfère avoir eu la satisfaction d'avoir désobéit et enfreint les interdictions, plutôt que de suivre le chemin comme un troupeau d'animaux.