J'ai crus que cela n'en finirais jamais[Nathaniel]

Los Angeles, Stockholm. Stockholm, Los Angeles. Il faut dire que je préfère nettement la Suède au continent américain. Mais voilà, j'avais besoin de me retrouver à nouveau loin de la blondasse qui me sert de sœur. Maintenant que je lui avais bien fait comprendre où était sa place, je devais m'en aller pour éviter d'avoir à supporter tous ses caprices de désillusionnée. Je pris tout d'abord un avion pour ensuite finir par un voyage en train. Et après quelques heures, je finis le trajet pour me retrouver dans la gare centrale de Los Angeles. Je descendis alors de la voiture première classe et m'allumais une clope avant de me mettre à marcher le long du quai, suivit par un homme bien musclé qui portait mes valises - hors de question que je le fasses moi-même. Je n'étais pas particulièrement content de retrouver les états unis mais bon, tant pis. Au moins ici j'ai des gens à voir. Enfin plus ou moins, je connais quelques personnes, quoi. Je regardais à peine où j'allais, pensif et passait juste devant Benjamin sans même le remarquer.

Je marche, droit devant. J'ai les cheveux dans la gueule et on me reconnait. J'ignore les gens qui m'entourent, j'en ai rien à foutre d'eux, je ne les connais pas. Je passe mes doigts sur la boutonnière de ma chemise aux motifs léopard. J'ai un peu froid mais je le laisse ouverte, sinon c'est moche. Je resserre juste le foulard noir que j'ai autour du cou, noir comme mon débardeur. Je n'ai ni grossi, ni maigri. Mon pantalon en cuir me va toujours aussi bien et je suis toujours aussi grand, exagérant ce côté avec des bottes compensées sur quinze centimètres. J'entends des voix, des pas, des exclamations tout autour, c'est flou. Tout est flou, sauf peut être...

▬ NATHANIEL!!!!!!!!!!!!! NATHANIEL!!!!!!!!!!!!!!!

J'ai comme un blocage sur le coup. Je m'arrête, mon garde du corps fait de même. Je la connais cette voix, j'en suis certain. Je me retourne et voit des gens bousculés, je suis immédiatement protégé. Lorsque mon regard croisa celui de Benjamin, je fis signe pour qu'on le laisse m'approcher. Il se jeta alors sur moi en me serrant fort. Ca me faisait plaisir de le voir.

▬ Enfin tu es là. Laisse-moi prendre tes valises, je veux être avec toi, seulement toi et moi. Tu es toujours beau, t'as pas changé niveau physique, toujours aussi beau que quand tu es parti.

▬ Oublie les valises, t'en fais pas pour elles.

Je passe mes mains dans le haut de son dos et dépose un rapide baiser sur ses lèvres. Je dois bien l'avouer, il m'a vraiment manqué. J'ai bien ressenti que quelque chose n'était pas normal lorsqu'il était pas là. Je me suis bel et bien attaché à lui.

Benjamin m'entraîna vers la plage et nous y marchâmes un moment, pieds nus dans le sable. Je regardais autour, c'était par ici que je l'avais rencontré pour la première fois si je me souviens bien. Lorsqu'il s'assied, je restais un instant debout à côté de lui, regardant l'eau non loin de là. Ben me dit que je lui avais manqué et me demandait comment c'était, la Suède. Je lui répondis sans quitter l'eau des yeux :

▬ La blondasse qui me sert de sœur est toujours aussi chiante... Et mh... Les soirées sont toujours aussi géniales.

Oui, j'étais sortit. Oui, j'avais eu d'autres conquêtes et je ne le lui cacherais pas. C'est vrai que je couche régulièrement avec lui, mais ce n'était pas non plus comme si j'étais engagé et que je lui appartenais. Il fallait bien que j'occupe mes nuits en Suède. Il devait bien se douter que je n'allais pas rester sans rien faire de toute façon. Il a toujours bien vu mon habitude à me faire baiser par n'importe qui.
Je me posais à côté de lui et glissa ma main sur sa cuisse pour la lui caresser doucement. Je le regardais un instant, j'étais content de le revoir.

▬ Dis moi ? Tu faisais quoi à la gare ? Je ne t'ai pas donné de date de retour... Tu attendais quelqu'un d'autre ?

Je fus assez surpris de l'entendre m'expliquer qu'il venait chaque soir à la gare jusqu'à très tard pour savoir quand est-ce que je reviendrais. Et vu comme je le vois, je sais qu'il ne me raconte pas ça pour me toucher ; il dit bien la vérité. Je continue de lui caresser la cuisse.

▬ Tu n'aurais pas dû, je serais passé te voir en rentrant...

Il s'approche, m'embrasse, me caresse un peu le dos... Puis se mit à pleurer. Je me crispais un instant, ne comprenant pas trop ce qu'il lui arrivait d'un coup. J'ai un peu de mal à être à l'aise quand les gens pleurent. Je n'ose donc pas trop bouger, le laissant quand même contre moi. Je baisse les yeux vers lui, ça me fait un peu mal au cœur de le voir dans cet état et de l'entendre pleurer comme ça.

▬ Benjamin...

Je décidais de prendre un peu sur moi et j'écartais les jambes puis le tirais pour qu'il soit installé entre. Je l'entourais alors bien de mes bras et le serrais alors contre moi, le berçant un peu pour le calmer. Je lui caressais les cheveux tendrement.

▬ Pourquoi tu pleures ? Qu'est ce qu'il t'arrive ? Explique moi s'il te plais...

Je fus assez soulagé de voir Benjamin se calmer. J'ai eu peur un instant de me retrouver face à un flot de larmes durant des heures et des heures. Je ne sais pas si j'aurais put supporter ça, franchement... Maintenant il a l'air d'aller mieux, on joue un instant dans le sable, on rit ensemble. Je préfère largement quand c'est comme ça. C'est beaucoup plus agréable de passer du temps avec un Benjamin joueur et pas triste. On se roule un moment dans le sable, je n'avais jamais fait ça avant. Puis on s'arrête, il m'embrasse, je lui rends son baiser. Il me retire mon tee-shirt, il enlève le sien et embrasse mon torse en glissant sa langue sur les points sensibles. Je soupire doucement, me sentant bien.

▬ Benjamin, t'es toujours aussi bien foutu...

Je lui caresse le torse. J'aime cette façon qu'il a d'être musclé tout en restant fin. Je l'embrasse dans le cou et lui fait un petit suçon. Je remonte mes baiser jusqu'à son oreille.

▬ J'ai déjà envie de toi...

Je lui mordille alors le lobe de l'oreille et passe ma main entre ses cuisses, le massant doucement à travers les vêtements. C'est presque maladif d'avoir autant besoin de sexe. Benjamin m'attire beaucoup, je ne peux donc pas résister à quelques attentions qu'il m'accorde.

Je sens bien que lui aussi, il a envie et j'en suis parfaitement satisfait. C'est pourquoi nous rentrâmes chez moi ( mon manoir étant plus près que sa maison et l'envie était pressante ). Nous passâmes la porte d'entrée, je pris les affaires et les laissais tomber dans l'entrée tout en sachant qu'il y aurait quelqu'un pour s'en occuper. Je pousse le miroir du salon et nous arrivons directement dans ma chambre. Une fois que j'eus refermé le passage, Benjamin s'occupa rapidement de m'enlever mon pantalon, retirant le sien par la même occasion. Je recule vers mon lit et le tire pour qu'il m'y suive. Je m'allongeais dans les draps noirs qui le recouvraient et me laissais faire par mon partenaire. J'aime tant lorsqu'il s'occupe de moi comme ça. Je lui caresse les cheveux alors qu'il couvre mon corps de baisers. Je profite de son retour vers ma bouche pour lui mordre les lèvres avant qu'il ne vienne s'occuper de mon entre-jambes. J'écartais alors les cuisses et pliais les jambes, lui laissant donc une place entre elles. Je bougeais un peu le bassin sans trop pouvoir m'en empêcher, ce qu'il me faisait me faisait tant de bien que je ne cessais de gémir des « Benjamin » très régulièrement.

Après l'amour, je me mis sur le côté et décidait de dormir, Benjamin aillant apparemment eu la même idée. Je le laissais se coller à mon dos tandis que je serrais mon oreiller dans mes bras. Je dors toujours comme ça. C'est vrai que ce n'est pas toujours sympa pour celui qui dort avec moi, mais c'est comme ça et je ne pense pas que ça soit prêt de changer. Je suis égoïste, et je m'en fous.
Je fus réveillé par une mélodie au piano. Une mélodie lointaine, je l'entendais à peine mais la musique a toujours eu la particularité d'attirer mon oreille. Je me levais lentement, pris une douche et m'habillais. Et après avoir fait ça, je décidais d'aller au piano, comme à mon habitude je ne faisais aucun bruit en marchant. Je sursautais en voyant Benjamin. A vrai dire, j'avais oublié qu'il était là. Je passe ma main dans mes cheveux humide et l'écouta jouer un moment. Puis je m'approchais dans son dos et posais mes mains sur ses épaules, ne le dérangeant tout de même pas pour jouer s'il voulait continuer. Je savais aussi jouer d'un piano. Mais ce que je préférais avant même la batterie, c'était la guitare. Mais il est vrai que je n'ai plus touché ma guitare favorite depuis bien longtemps. Ni la moindre autre guitare d'ailleurs. Je n'en joue plus depuis que mon chanteur n'est plus là. Ca me manque, mais je n'ai pas envie. J'ai peur de me souvenir. C'est pourquoi ma guitare favorite trône simplement dans une vitrine au milieu de mon salon avec interdiction formelle aux employés de maison d'y toucher. Il n'y a que moi qui ai la clé de toute façon.
Je caresse doucement le cou de Benjamin en silence.

Je le laisse faire lorsqu'il me serre et m'embrasse. Mais je dois avouer que je suis assez surpris de sentir cette érection naissante chez Benjamin. Je n'avais rien fait pour provoquer ça. Enfin, il me semble bien !

▬ Je te plais tant que ça ?

Je souris et passais ma cuisse entre les siennes pour la frotter doucement à son entre-jambes. Il n'y a aucun mal à faire ça, il me semble. Ah... Ca allait aggraver son cas ? De toute façon, au point où il en est, il n'y a pas tellement de manières pour se débarrasser de ça. L'eau froide ne suffira pas. Et j'imagine que c'est bien plus sympa si c'est moi qui m'occupe de lui. Je suis sûr qu'il appréciera plus que de devoir se débrouiller tout seul avec sa main. En parlant de main, la mienne s'était glissée à l'ouverture du jean de mon vis-à-vis et venait de défaire le bouton et la braguette. Je libérai ensuite son membre de sa prison de tissus qu'était ce boxer noir qu'il portait. J'embrassais Benjamin dans le cou, mordillant même sa peau tout en laissant courir mes doigts sur sa virilité.

« Désolé mais oui tu me plais Nathaniel. J'ai fait comme tu m'avais dit avant mais je n'y suis pas arrivé. Tu es dans ma tête jours et nuits. Je me sens bien qu'avec toi. » On m'a tellement souvent dit ces mots. Mais je crois qu'ils n'ont jamais été vraiment assimilés par mon cerveau. Je lui plaisait, il me gardait en tête et... ? Qu'est-ce que j'ai bien put lui sortir " avant ", comme il dit ? C'est trop loin pour moi, j'ai une mémoire très sélective il faut dire. Bref. Comme à chaque fois qu'on est tous les deux, on finit à poil dans un lit. Je suis au-dessus de lui, ses jambes encerclent mes hanches . Il m'embrasse, je le caresse, laissant mes doigts courir sur la longueur de son érection déjà bien à son maximum. J'imagine. Mes lèvres se glissent dans son cou, je l'embrasse, le lèche, le mordille. J'ai envie de lui. Je ne dis rien mais je le lui montre à la perfection je pense. Et après un regard entendu avec lui, pour la première fois, c'est moi qui le prend. Puis après de longues minutes, j'atteins le septième ciel en même temps que lui. Je me retire, et je me laisse tomber sur le côté.

Il m'embrasse, me serre, on se regarde. Et là, il me dit : « Ne me laisses plus comme tu viens de le faire s'il te plait, plus jamais. Je tiens à toi. Avant de partir tu m'as dit de t'oublier, d'essayer d'aller avec une autre personne. J'ai essayé mais tu as toujours été là. Me laisse plus jamais seul, je suis rien quand tu n'es plus là. » Je le sens mal, ce coup là. Je me redresse, me détachant doucement de lui. Je me frotte le visage et tourne la tête vers Benjamin :

« Ben... Je ne sais exactement ce que j'ai bien pu te dire. Mais si je te l'ai déjà dit, je te le répète : je tiens à ma liberté. »

Je ne le disais pas sèchement ni méchamment. Mais il fallait qu'il garde ça en tête ; je ne comptais pas me caser, aussi fort pouvait-il m'aimer, pour moi il était impensable de me priver pour une personne. Je l'embrasse rapidement sur le front et me met sur le bord du lit, renfilant mon boxer.

« Bye, mon chou. »

Si nous allions nous revoir un jour ? J'en sais rien ; je n'ai rien contre. Ce que je ressens ? Franchement, rien de particulier, je commence à être habitué à ce genre de situation. Je me lève, enfile mon jean et me met à la fenêtre, le regardant partir. Lorsqu'il arrive à quelques mètres du portail, j'appuie sur le bouton pour qu'il s'ouvre car personne n'entre ou ne sort sans mon accord. Fa serait con pour lui qu'il reste coincé là, n'est ce pas ? Je lui fis coucou de la main, au cas où qu'il me voit. Je ne sais pas si c'est le cas, mais on ne sait jamais. Ensuite, je tourne le dos à la fenêtre et vais à la cuisine pour demander au cuistot " qu'est ce qu'il y a à bouffer ? "

Bye bye, Benjamin.