•• rendez-vous, OMG le plus grand stress de toute ma vie ! ; pv JW

Il fallait que je sois calme, que je ne montre pas mon impatience et surtout que tout se passe bien. Pourquoi ça ne devrait pas bien se passer ? Et bien, je savais que l’un de mes amis – Maxime – était amoureux de moi, mais il préférait m’oublier, je n’avais pas de nouvelles de ma mère depuis une semaine et j’allais enfin voir la garçon pour qui je craque. Certes, je ne pouvais pas dire que j’étais amoureuse, je ne lui avais jamais parlé. Et puis, il ne savait même pas qui j’étais à la base, donc bon, nos sms ont été un peu rapide, mais je préférais le voir en vrai. Logique. Enfin bref, on s’était fixé un rendez-vous fin de cette après-midi à la plage. M’étant levée assez tôt pour bosser sur un texte que j’avais à traduire, j’avais eu le temps de m’habiller convenablement – short, débardeur, petit gilet à cause du vent, et tongue – pour aller à la plage. Depuis ma discussion sur Romain avec Alex’, je n’y avais pas encore remit les pieds. C’était sûrement le moment une bonne fois pour toute de terminer cette veille histoire.

Une fois les pieds dans le sable chaud, tout allait mieux. Mise à part cette brise qui me faisait frissonner. J’aurais du prendre une plus grosse veste. J’avais un peu peur qu’il ne vienne pas. Il m’avait dit qu’il avait du temps pour moi entre deux révisions, mais si ça se trouvait, je recevrais un message pour qu’il me dise que finalement, il était parti autre part ou il s’était remit au travail. Surtout en habitant chez William, je ne savais pas comment il arrivait à travailler alors que les autres garçons de la bande n’en font pas une. Passons. Il avait du courage d’être sous le même toit qu’eux. Surtout que je ne l’avais jamais vu autant faire la fête qu’eux et qu’il s’éclipsait souvent d’un coup, sans prévenir personne.

Le soleil était derrière moi, et me réchauffait doucement le dos, malgré la fraicheur omniprésente. Je me sentais bien et décontractée. De toute façon, si je stressais, tout se déroulerait mal face à JW. Autant dire que je n’en avais pas la moindre intention, car j’avais envie de lui parler. Oui, c’était déjà pas mal je crois. Après, aviendra ce qu’il adviendra, mais je ne veux pas me faire de faux espoirs avec Romain. Et je ne comptais pas non plus oublier, comme Maxime. Si je me retrouve à sortir avec JW, que ferais Maxime ? Arg, mais pourquoi je pense à lui ? Bizarre. Mon cœur s’emballait trop je trouve, étais-ce parce que j’avais l’impression d’apercevoir JW plus loin ou parce que je pensais à mon ami amoureux de moi ? Trop compliqué pour moi. Je soufflais et regardais ailleurs. Si c’était lui, il viendrait à ma rencontre, je crois.

Mon affolement me faisait perdre la tête. Le garçon que je trouve mignon se rapprochait de plus en plus de moi, oui, mais je n’avais pas à être si … Excitée ? Gênée ? Déboussolée ? Tout à la fois, et c’était vraiment le chaos dans mon esprit. Plus j’essayais de me calmer, moins ça allait. En même temps, quand le garçon pour qui on craque arrive droit sur vous avec comme simple habit un maillot de bain, ça vous fait griller les neurones. Stop ! On dirait Mandy comme ça et je ne voudrais en autant cas lui ressembler. Ma haine envers elle ne partirait jamais, c’est certain. Même si ce n’est pas sa faute – en quelque sorte – je lui mettrais toujours la responsabilité du départ de mon père sur le dos. Sous mes vêtements, j’avais aussi décidé de mettre un maillot de bain – genre bikini – malgré qu’il ne fasse pas immensément chaud, j’avais pensé bronzer ou même me jeter à l’eau. Non, ce n’était pas parce qu’il était tout proche maintenant de moi que je devais me laisser aller à penser n’importe quoi. Même s’il était encore plus mignon de près.

« Salut ma jolie » Mode beug total. Surtout quand ses lèvres touchèrent ma joue. Dans mon cerveau se déroulait une fête explosive. Mon cœur palpitait comme jamais et extérieurement, j’essayais de ni rougir, ni crier partout combien j’étais heureuse d’être avec lui. Extrêmement. Je me demandais pourquoi Maxime ne voulait pas ressentir ce genre de chose. Je savais que tomber amoureuse de lui en un claquement de doigts ne serait pas possible, mais s'il nous avait laissé du temps, peut-être que ça aurait marché ? Haruna, n'y pense plus ! Oui, je devais me vider l'esprit de mon idiot de blond et me concentrer mon asiatique tout à fait charmant. Assise à côté de lui, je pouvais l'admirer. De temps en temps, bien sûr. Je ne voulais pas être flagrante au point de tout le temps le fixer. Il se douterait de quelque chose. Même si dans mes messages, je lui avais dit que je le trouvais mignon. Bref, passons. Un sourire apparut à sa déclaration. Étant curieuse, il fallait que je lui demande un petit quelque chose.

Haruna ▬ Coucou -dis-je avec un grand sourire, mieux vaut tard que jamais- je ne savais pas qu'il y avait quelqu'un de sérieux dans les amis à William, je suis contente de l'apprendre ! Mais dis-moi, comment tu fais pour travailler avec tout ce qu'il se passe dans la villa ? Je veux dire, tu arrives comment à t'isoler ?

Trop curieuse sûrement, mais j'avais énormément envie de savoir. Déjà qu'il étudiait me paraissait étrange alors que tous les autres faisaient constamment la fête, ou étaient avec leur copine, ou fumaient ... Attends, si ça se trouve, il a une petite amie et je ne le sais pas !? Pas possible, William me l'aurait dit ... Je crois ? Si c'était comme Maxime où je mettrais deux heures avant de comprendre qu'il parle de moi, j'étais mal pour savoir s'il avait une petite amie. Oublions tout ça. Mon regard se perdait quelque peu sur lui, mais on va dire que c'est parce que je le vois pour la première fois aussi longtemps et pas en coup de vent. Bonne excuse oui. Mes pieds étaient crispés sur ma serviette, ayant enlever mes tongues peu de temps auparavant, et mes mains posées sur mes genoux remontés vers moi tremblaient. Le coup de foudre n'existait pas, mais il me plaisait à me faire perdre tous mes moyens. Enfin, je parlais pour combler tout ceci, mais au bout d'un moment, ce ne serait plus suffisant. Je me triturais beaucoup la tête pour pas grand chose, mais j'étais vraiment angoissée de dire quelque chose de travers avec lui.