•• je m'attendais à tout, sauf te voir en fait ... ; pv maxime

Maxime. Pourquoi lui, pourquoi ceci et pourquoi moi ? Ça me trottait nerveusement dans la tête depuis que je l’avais laissé seul sur le bateau de ses parents, il y a maintenant une semaine. Pourtant, il avait bien dit qu’il m’oublierait et que l’on serait ami. L’avoir cru avait été stupide, car finalement, notre relation restait la même : inexistante. Aucun message, aucun appel. Je n’avais pas le moyen de le joindre, mais c’était ce qu’il voulait peut-être. M’oublier définitivement. C’était fuir, mais il était très doué dans ce domaine je trouve, alors bien, je prendrais sur moi et ferais comme si de rien n’était. Je n’avais pas le choix car je voulais juste qu’il soit heureux. Pendant ces sept petits jours, j’avais eu le temps de repenser à ce qu’il m’avait dit et avoué. Je ne pouvais pas lui dire que je l’aime, vu que ce serait mentir. La relation que j’avais eu avec Alex m’avait fortement coupé toute envie de refaire ce genre d’erreurs avant que ça ne parte trop loin. Finalement, je laissais courir.

Pourquoi aujourd’hui ferait aussi sûrement parti des bonnes questions à poser, sauf que je n’en avais pas non plus la réponse. Juste parce que j’en avais envie, tout simplement. Je me rendais à la maison de tout le petit groupe mais en fait, je me demandais qui je voulais bien aller voir en fait. JW peut-être, l’apercevoir même une fraction de seconde. Ou Maxime en fait, puisque ce froid me déplaisait trop pour rester là à rien faire. Certaines personnes comme Alex ne pouvaient pas supporter le fait que j’essaye de revenir vers les gens et de les écouter, puis parler à mon tour. Qu’il en soit ainsi avec lui, de toute façon, ce n’était pas pour lui que je venais et dans le cas où il m’ouvrirait la porte, je repartirais sans rien dire. Bonne solution selon moi.

Habillée comme à mon habitude d’un short noir, d’un débardeur blanc cassé et de tongues de même couleur, je me dirigeais, lunette de soleil sur le nez, vers la villa. Aussi, j’espérais et priais de tout mon cœur pour ne pas tomber sur Mandy, auquel cas soit je l’ignorais et rentrerais dans la maison, soit je lui réservais la même chose qu’Alex. « L’ignorance est ton meilleur ami ». Ça dépend toujours si on la subit ou si on la fait subir. Bref, je n’avais plus trop le temps de penser à tout cela, vu que je venais de sonner et que j’attendrais patiemment devant la porte. Etant samedi, je me doutais nettement qu’ils avaient du faire – encore – la fête la veille, tous ensemble ou quelqu’un mais qu’ils leur resteraient encore des traces. La porte s’ouvrit enfin, mais je ne m’attendais pas vraiment à lui, plutôt à William ou Mandy en fait.

Haruna ▬ Oh Maxime … Tu … Tu vas bien ?

Le “ oh maxime “ du début n’était en rien prononcé avec un ton de non joie de le voir. Bien au contraire en fait, j’étais juste étonnée et surprise que ce soit lui que j’ai en face de moi. Je ne préférais pas le regarder dans les yeux et puis, quand il allait parler, j’allais très vite comprendre de toute façon qu’il ne voudrait pas me voir. Mais je restais là à lui demander comment ça allait, comme si je demandais quel temps il fera aujourd’hui. Au moins, je savais qu’il était vivant et puis, c’était déjà pas mal en fait. Oublie moi Maxime, si ça peut te faire du bien, mais ne m’exclus pas de ta vie ainsi. J’aimerais tant qu’il le fasse, mais il avait réinitialisé ce mur entre nous. Cet obstacle que je n’avais pas le droit de franchir et qu’il maintenait tellement bien en place …

Cela doit faire une bonne semaine que je n'ai pas revu Haruna ... J'arrive a quasiment plus pensée a elle, mais sa m'énerve de voir JW heureux comme ça et sourire bêtement quand on parle d'elle. Il me prend la tête lui. J'avais confiance en lui et tout, et non, finalement, il veut sortir avec la fille que moi j'aime ... Quel connard, moi qui le prenais pour le moins con de la bande, il est sacrément con de croire que je vais lui pardonner ça. Non, je crois que si il m'annonce qu'il sort avec elle, je lui foutrais un coup de poing dans sa face de fouine ! Ca lui apprendra tien ! Je ne sais pas trop si Haruna me manque, parce que j'ai passé ma semaine a sortir, j'avais été occuper. J'ai vu Mélanie, avec qui j'ai fais la fête, je l'adore cette fille, et une chose m'attire ... Je sais pas, depuis le début c'est comme ça. Après, j'ai passé une soirée avec Mandy, elle est trop forte elle ... Elle est enceinte figurer vous ... Et bien que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour l'aider, ça va lui gâcher la vie quand même elle a à peine 19 ans, et elle aura un gosse ... Moi, perso, je supporterais pas, et Willy aura pas la capacité a être un bon père, regarder le, il passe son temps a se shooter a des drogues fortes pour oublier qu'il a tromper sa meuf. Pathétique. Il me saoul en se moment lui, sérieux. Le petit aura une vie, mais alors minable si Willy se reprend pas et fou pas quelque chose de sa putain de life ! Si sa continu, Willy, il finira chômeur ou bien a bosser a l'usine pour ramener un salaire de misère. Il sera sans qualification ... Enfin bref, il sera un moins que rien ... Bon, c'est vrai, moi, j'en branle pas une non plus, parce que les cours, ça m'ennuies, je me fais chier en cours, mais un truc de bien, moi, mon kiff, c'est la musique ... Mon père est dirigeant d'une maison de disque, et je prendrais sa suite. Ça, ça, ça va être bon, passé son temps a enregistrer des album et tout ... J'aurais un bel avenir, alors a quoi bon bosser puisque mon destin est tout tracé ? (aa)

J'étais donc dans ma chambre, clope dans la bouche et PC portable sur les genoux, je m'amusais a mixer quelques chanson entre elle, sans trop chercher de résulta, mais ça me passais le temps, et j'oubliais un peu mon mal de crane, parce que oui, hier soir, j'ai fais la bringue, comme tout les vendredi soir, je suis rentré complètement mort, j'ai finis par cômaté moitié, mais j'ai été un des dernier debout. J'ai été celui qui a la mieux tenu le coup, mais j'aurais peu être pas du finir au ricar, c'est vrai, je dois bien l'admettre, c'était pas raisonnable de prendre encore un verre. Y n'empêche que je me suis éclater, y'a une vidéo de moi, en train de danser torse nu , bouteille a la main, et je finis par me tauler par terre un truc de bien. Ça, c'est bon. (aa). J'ai toujours été un grand fêtard, et j'ai toujours eu les gueule de bois qui vont avec, question d'habitude on va dire.

Les autres gars étaient encore coucher, j'étais le seul lever, j'avais pris un café, et hop, j'avais allumer mon PC, j'attendais qu'Alex se lève, histoire d'aller faire un jogging avec lui, c'est bien, lui au moin, il est sportif ... Mais les heures passaient et personne ne se levait ... Arf, fais chier. Ils vont encore se lever à 18 heure et repartir en soirée direct. J'éteignis donc l'ordi, enfila un jogging de sport adidas, et resta torse nu, j'alluma le tapis roulant, et me mis a courir, j'aime le sport, ça met toujours en forme je trouve ... Cela fait toujours beaucoup de bien. Mon sport préféré ? Le sport de chambre c'est évident voyons ... Je fus couper dans ma course au bout d'une demi heure par la sonnerie de la porte. J'arreta le tapis, bu une gorgé d'eau et parti ouvrir, Haruna était la, sur le seuil de la porte, aparement surprise de me voir. Je répondis donc

Maxime :; J'habite ici je te rappelle, normal que j'ouvre la porte, sois pas si surprise. Tu viens voir JW je suppose ? Il a pas dormi ici. Je sais pas où il est, il a pas voulut sortir hier soir. Tu veux un truc a boire ?

Et oui, je suis pas de bonne humeur, enfaite, je le suis jamais vraiment, j'avais donc répondu a Haruna et m'était pousser de devant la porte pour la laisser entrée. Histoire d'être polie je lui proposa de boire un truc, ne répondant pas exprès a sa question " Tu vas bien ". Parce que les gens posent cette question sans même se soucier de la réponse, enfaite, il en on rien a foutre, parce que eux aussi ils ont leur problèmes ... Eux aussi ils ont des soucis. Alors ils vont pas en plus ce rajouter ceux des autres.

Comme accueil, je me disais que ça aurait pu être mieux mais aussi largement pire. Mon regard remontait sur lui après lui avoir demandé comment il allait, sachant pertinemment que je n’aurais pas de réponse, et vit son corps. Enfin, son torse dénudé. Ce n’était pas la première fois que je le voyais ainsi – pour ne pas mentionner le nombre de fois en plein milieu de soirée – et c’était … normal. Malgré que je vois de la sueur perlée dessus. De toute façon, nous n’étions que des amis. Je relevais les yeux après ses mots, le voyant s’écarter. Je détestais sérieusement cette façon d’envoyer balader les gens. Un léger soupire franchissait mes lèvres. Changer Maxime, c’est comme espérer changer le monde. Autant dire que j’abandonnais avec lui, pourtant j’avais bien voulu essayé. Qu’il parle de JW m’agaçait mais bon, s’il était jaloux, c’était son problème, pas le mien. En plus de sa mauvaise humeur continuelle.

Haruna ▬ Merci, je sais que tu habites là. Je ne venais pas le voir spécialement, qu’est-ce qui te fait dire ça ? Et oui je veux bien boire quelque chose, c’est proposé tellement gentiment.

Fin de phrase ironique, mais il le prendrait comme mon « tu vas bien », c'est-à-dire rien du tout et n’en aurait de toute façon que faire. J’entrais et me dirigeais le plus normalement au monde vers le salon. Ce devait être la première fois depuis très longtemps que j’étais si énervée. Depuis que Mandy a décidé de venir ici, s’introduisant partout avec son excuse de demi-sœur. Et avant cela, c’était mon père. Oublions. De toute façon, si Maxime en aurait vraiment quelque chose à faire de moi, il me le montrerait plus que ça. Quand je lui donnais des cours, il avait vraiment l’air intéressé – bien que je voyais qu’il faisait souvent semblant – mais je n’avais pas l’impression de perdre mon temps avec lui, vu qu’au final, il était devenu mon ami.

Haruna ▬ Tes examens se sont bien passés ?

De quoi parler d’autre ? Je ne lui demanderais pas ce qu’il aurait fait pendant une semaine, j’espérais juste que mon aide l’ait aidé pour ses cours et son bac. Je pouvais peut-être le gêner, j’avais bien comprit qu’il faisait autre chose, mais je m’en fichais très nettement. Le jour où il arrêterait de regarder juste son nombril, je ferais l’effort d’être moins agaçante, en attendant, il pouvait toujours aller voir ailleurs. Je m’installais sur l’un des canapés, préférant regarder tout sauf mon ami. Ce froid me rendrait folle, mais je crois qu’il faudra que je commence à penser plus à tout le monde sauf lui. Oublier avait-il dit. Ses mots revenaient chaque jour dans ma tête et résonnaient à m’en faire mal, très mal.