Reste avec moi, je veux continuer de rêver <3 [Pv Tom]

Une surprise assez … surprenante, c'était le cas de le dire quand je sentis quelque chose de suspect dans mon cou. Je n'eus pas le temps de me retourner que je sentais une autre chose humide lécher la première. Il … il n'avait pas osé ? Je fermais les yeux, retenant un gémissement qui pourrait me trahir, jusqu'à ce que je ne sente plus rien. Je rouvris les yeux et fis comme si de rien n'était en voyant la personne qui venait de me faire subir un plaisir pas possible s'assoit à côté de moi. Son compliment me fit rougir. Si je me mettais à rougir maintenant, j'allais vite me faire griller >< Je regardais ce qu'il faisait quand, en plus de la chaleur que je ressentais aux joues, je ressentais celle au niveau de mon bas ventre. Ok, il marquait un point. Je reportais mon attention sur la télé, bien décidé à ne pas céder.

« Non, je préfère la chantilly »

Je souriais intérieurement. Par contre, s'il revenait avec, … c'était la fin pour moi. Oh oh, ne pas penser à ça, il pourrait le lire dans mes pensées et … mauvais mais alors très mauvaise idée. Je feignais l'indifférence et essayais de ne pas céder au fait qu'il était proche de moi … avec du nutella … mon dieu …

"Fallait le dire avant". Hein ?! Je n'avais même pas le temps de dire que c'était pour rire, ou de mentir, qu'il s'était levé et repartais – cette fois-ci je voyais ses fesses *-* - vers la cuisine. Je me frappais la paume de la main sur le front. Pitié, franchement, pas ça ! Je ne pourrais même pas résister et il le sait que parfaitement. Est-ce qu'il me cherchait pour voir jusqu'où je pouvais tenir ? Attendait-il simplement que je lui saute dessus ? Vu tout ce qu'il me disait et agissait, je pensais que oui, mais et si ce n'était que du cinéma ? Des faux espoirs ? Tout s'évanouit quand je sentis de la chantilly au coin de mes lèvres et la langue de mon frère s'enlever. Je préférais fermer les yeux, essayant de me contenir au maximum. Comment arrivait-il à faire ça lui ? M'exciter au plus haut point. Il me connaissait trop bien, je pense que c'est ça. J'ouvris les yeux pour le voir se lécher les lèvres. Hum, je crois que c'est moi le dessert au final (a) et finalement … moi aussi j'avais envie de sucré …

« Bill … »

Je regardais la bouteille que je tenais en main.

« Je suis quoi pour toi réellement ? »

Tiens, je ne savais pas que j'étais maître du plombage d'ambiance, mais je voulais savoir, l'entendre de sa bouche, ce que j'étais à ses yeux. Je ne me mentais pas, je savais ce que j'étais alors savoir s'il mentait serait facile. Il faudrait juste qu'il me dise qu'il me considérait comme 'plus qu'un frère' pour dire que c'était un mensonge. On ne change pas d'avis en quelques heures, je suppose. Et puis, il était la personne que je ne voulais pas faire souffrir. Parce qu'il y avait un 'se soir', il n'y aurait toujours pas de 'demain' possible.

Ses gestes n'avaient rien d'innocent. Je ne le connaissais pas du tout comme ça. Non pas que ça me déplaise, mais la situation n'était pas vraiment celle dont j'avais rêvé. Mon regard fuyait le sien en attendant sa réponse. Il mangeait toujours du nutella. Bien sûr que je n'attendais qu'une chose : en mettre sur ma langue et pouvoir lui faire goûter … ou bien d'autres façons possibles … mais je voyais qu'il était prêt à me répondre, alors je balayais toutes ces idées. Ça fait tout autant de mal que de bien je pense. Je restais un peu surpris de son baiser sur la joue, alors que ça devrait être normal, je sais. Il n'avait pas besoin de sourire pour essayer de me mentir. Je baissais les yeux pour poser la chantilly sur la table, puis revint à lui.

« Tu pourrais m'avoir Bill, tu ne te rends juste peut-être pas compte à quel point, malgré mes erreurs personnels »

Je me mis debout et l'embrassais sur le front.

« Bonne nuit »

Un dernier sourire et je montais dans notre chambre. Je passais la porte avec beaucoup de mal. Elle sentait encore comme cette nuit. Je ne pouvais l'obliger à envisager l'avenir comme moi, j'aurais essayé et je n'avais pas encore abandonné. Ce n'était qu'une simple petite défaite. J'entrepris d'enlever les draps de la veille et de les remplacer. Je mis les anciens dans la salle de bain, me mettant par la même occasion en boxer et allais me glisser dans les draps tellement neutre. Je ne pourrais pas dormir, déjà pas sans lui et ensuite, pas en ayant ses images en répétition dans ma tête. Cette nuit aurait dû être un beau commencement …

Quelques minutes, bien trop longues. J'entendais du bruit en bas, puis plus rien, rien du tout. Pas de bruits de pas, même pas une respiration pour pourrait le trahir. Plus de deux heures d'attente. Je comprenais douloureusement ce qu'il faisait. Je me décidais à me lever, car de toute façon je ne pourrais pas dormir. Je descendais silencieusement les marches et regardais dans la cuisine. Je souris tristement. Heureusement qu'il était là pour ranger, comme quoi, je n'étais pas le petit ami idéal et il arrivait à me le dire ou me le faire ressentir cash. Je m'approchais doucement vers le salon et me penchais au-dessus du canapé. Il dormir à point fermer. Tant mieux, au point un sur deux qui dormirait se soir. Je le regardais quelques instants. Il avait l'air calme, serein. Peut-être étais-ce juste une impression ? Ce n'était pas le genre de choses que j'arrivais à deviner.

Je pris place sur le fauteuil. Je prenais une petite couverture qui trainait et la mise sur moi. Mes yeux ne quittait pas le visage de mon double, dérapant par moment sur sa silhouette sous la couette. Je souriais. S'il savait que j'étais là, je ne saurais même pas comment il réagirait. Mais une chose était certaine, je n'étais pas prêt de partir. Si je devais dormir assis, je le ferais.

Un grand 'boum' me réveilla. Je m'étais assoupi quelques minutes, à en juger par l'heure. Je me frottais les yeux et regardais le salon. Rien n'avait bougé ... jusqu'à ce que je me rende compte, en un grand sursaut, que mon frère n'était plus là. Je me levais directement et voyais son corps allongé entre le canapé et la table. Pensant tout d'abord qu'il n'y avait rien de grave, je fis de gros yeux en voyant une couleur rougeâtre sur ses cheveux. Je passais ma main dessus et remarquais avec horreur que c'était du sang.

« Bill ? »

Ce n'était qu'un murmure. J'étais entre l'état de phase de réveil, panique et tristesse. Mauvais mélange. Je me mettais accroupi à côté de lui, poussant la table basse plus loin. Je tapotais sa joue, espérant un signe qu'il aille bien.

« Bill ?! Je ne sais pas quoi faire ... me laisse pas ... pas toi aussi »

J'avais parlé à peine plus fort, contenant du mieux possible mes larmes. Sa blessure n'avait pas l'air d'être 'grave' dans le sens où le sang ne continuait pas de couler, même si j'étais tétanisé. Je me levais d'un bond et allais chercher une poche de glace dans la cuisine, l'enroulais dans une serviette propre que j'attrapais au passage et revins la poser sur la tête de mon jumeau.

Toujours aucune réaction. Pourquoi tu me fais ça Bill ? Je t'ai tellement blessé que ça que tu veux me faire sentir la même chose ? Pourtant, c'est toi qui a choisit ... Je me mordais la lèvre. Non, c'était moi, car enfin de compte, il n'avait pas eu le choix. Des larmes silencieuses dévalaient mes joues. Je tenais toujours la glace sur sa tête. Je regardais l'heure. 3hoo passé. Une dernière tentative et j'appellerais les urgences, le risque était trop grand ... il comptait trop pour moi pour que je le laisse.

« Bill, je t'en supplie réponds moi »

Cette voix tremblante, je me haïssais. Je ne voulais pas qu'il entende que j'ai mal, mais en même temps, peut-être réagira-t-il ? Je posais mes lèvres sur les siennes, puis déviais dans son cou.

« Je t'aime tu sais et c'est tout sauf un rêve »

Je voudrais savoir ce à quoi il pense. Rêve-t-il ? Fort probable. Si ça avait été un cauchemar, je l'aurais assez vite vu. J'attendais, guettant le moindre signe du fait qu'il aille bien ... ou mal d'ailleurs. Je tendais le bras vers la table, attrapant son portable que je gardais en main. Réponds moi, juste une parole ...

Je posais la poche de glace plus loin. La serviette avait absorbé tout le liquide rouge qui avait été sur sa tête, même si la plaie n'avait pas cicatrisé en un claquement de doigt. Et s'il avait un traumatisme ? Et s'il m'oubliait à son réveil ? Je serrais les dents pour ne pas sangloter à haute voix. Tu vois Bill, moi aussi je pleure ... mais je pleure parce que je suis faible. Je suis totalement perdu sans toi ... Je fus surpris de voir sa main bouger, comme si elle cherchait quelque chose. J'entrelaçais mes doigts avec les siens et me rendais compte, en rougissant fortement, qu'il n'était qu'en boxer. Il devait avoir froid par terre, je suis con --' Je prenais avec mon autre main une couverture et la lui mise, sans lâcher le contact avec mon autre main.

« Ouvre les yeux, je suis là »

Je me penchais vers lui pour l'embrasser encore. Je ne savais pas si le mot 'profiteur' s'adaptait à la situation, mais pour le moment, mon seul souhait était qu'il me regarde, que nos yeux se connectent.

« Mon amour ... »

Stupide surnom, mais depuis le temps que je rêvais de l'appeler ainsi. Je séchais mes larmes sur la couverture et plaçais mon oreille sur son cœur. Il respirait, donc il vivait, non ? Un immense doute. Il avait l'air tellement présent et absent à la fois. Je restais là, écoutant son battement de cœur. " Reviens moi Bill ... "

Sa voix me fit lever la tête. Si je pouvais, je lui sauterais dessus tellement je suis content, mais avec le choc, il ne devait pas être apte à recevoir plus de 55kilos sur lui d'un coup. Je ne pus m'empêcher de rire à ses questions. S'il savait comme il m'avait fait peur … et lui s'inquiète de savoir comment je vais ou s'il m'avait réveillé. Je le pris doucement contre moi, caressant ses cheveux. J'étais juste heureux qu'il n'est rien.

« Bien sûr que je vais bien, maintenant, et me réveiller … je dormais sur le fauteuil … et toi ? »

Je respirais doucement son odeur, l'appuyant contre moi.

« Tu m'as fait peur … tu rêvais de quoi ? »

Au pire, si je me trompais sur le fait qu'il rêvait, bah … rien, je voulais juste qu'il me parle. Je descendais mes mains dans son dos. Je n'avais pas l'habitude des gestes d'affections, sauf avec lui et franchement, ça vaut tout l'or du monde. Hum, je fais de la guimauve maintenant xD

En fait, je n'aurais peut-être pas du lui dire que je dormais sur le canapé, mais bon, j'espérais qu'il n'allait pas croire n'importe quoi … eum. Je frottais mes mains dans son dos. Je n'aurais voulu en aucun cas être entrain de dormir dans notre lit alors que je pouvais être dans ses bras. Ok, il s'était fait mal et m'avais fait sursauté, mais je profiterais de chaque moment qu'il me donnerait, conscient ou pas.

« Tu veux aller à l'hôpital ? »

Question bête, mais je préférais demander. S'il avait vraiment mal, bah, je l'accompagnerais, même à l'heure qu'il était. Je serais toujours là pour lui.

« Pas grave, tant que t'es là, c'est le plus important »

J'osais un tout petit bisou dans le creux de son cou. Mon coeur calmait sa palpitation, étant rassuré du fait d'entendre la voix de Bill. J'espérais juste qu'il ne me fasse pas ça chaque soir ^^'

« Eum … tu veux que je t'emmène dans notre lit ? »

À ce moment-là, j'étais content d'être contre lui, car à ma couleur de visage, il se serait imaginer sûrement que je lui proposais de coucher avec lui. Alors que non, c'était juste un peu embarrassant de dire ça comme ça, alors que les images de la veille ne partait toujours pas de mon esprit. Mais en pensant à autre chose, le rouge partit rapidement, à ma plus grande joie.

Pas d'hôpital. J'étais content, car je n'aimais pas réellement cet endroit. Comme beaucoup de monde sur la terre je suppose. Je sentais mon double s'écarter de moi. Dommage que les meilleurs moments ne soient jamais bien plus longs. Je voyais son sourire, et c'était tout ce que je voulais. Bon, après, entre un sourire sincère et un qui n'en ai pas, à cette heure-ci, c'était assez délicat de faire la différence mais bon. Je restais assis, par terre, tandis qu'à ma grande surprise, il se releva doucement pour venir se remettre sur le canapé. Je levais les yeux vers lui, essayant de cacher ma déception assez grande à l'entente de ses mots. Hum, et moi qui pensait que ce serait moi qui mettrait de la distance entre nous, tu m'as battu petit frère.

« D'accord »

Je ne voulais pas lui parler froidement, mais avec tout ce qu'il se passe, je n'avais pas pu faire autrement. Je me mis debout, attrapant la poche de glace. Je partais du salon, conservant mon calme. Je remis la glace à sa place et montais à l'étage pour mettre la serviette à laver. Au pire, si la tâche ne partait pas, ce n'était pas bien grave. Je n'avais pas envie de m'embêter à frotter dessus en plein milieu de la nuit. Je revins dans le couloir et hésita.

Après quelques secondes de 'beug', je descendis dans le salon. À quoi bon essayer de dormir dans notre chambre, alors que de toute façon, je ne pourrais pas m'endormir ? Je me remis sur le fauteuil, ne prenant pas la peine de regarder s'il était endormi ou non, et replaçais ma couverture sur moi, fixant son corps. De toute façon, je ferais ça chaque nuit, jusqu'à ce qu'il accepte de dormir avec moi, aussi longtemps cela doit durer.

Il ne dormait pas. À moins que je sois dans un rêve ou une hallucination. Sûrement pas, je me pinçais le bras juste histoire d'en être certain. Je soutenais son regard. Sa question ne fit même pas sourire. Pourquoi ? Parce que. Il y aurait tellement de choses à dire et rien à la fois. Enfoncé dans le fauteuil, le dos collé contre le dossier, je ne savais pas trop quoi dire. Je supposais que dire une réponse toute simple serait le plus facile. Et puis, pourquoi je devrais me justifier finalement ? À coup de 'je t'aime – moi non plus', ce n'était pas ça que j'imaginais quand je lui avais dit ce que je ressentais.

« Je n'arrive pas à dormir »

Ce n'était pas la réponse à sa question, mais il devrait s'en contenter. Je voulais bien essayer de faire des efforts, mais s'il ne me montrait pas … je ne sais pas comment dire … un minimum de truc qui me poussent à essayer d'en faire davantage, je ne voyais pas pourquoi je devrais donner la moindre peine à continuer. Et oui, je resterais le même, quoiqu'il arrive.

Au départ, je pensais qu'il allait se satisfaire de ma question et dormir. Mais je m'étais assez bien trompé. Je le regardais s'assoir parfaitement et ramener ses jambes contre lui. On dirait qu'il a peur de moi, même si je savais que ce n'était pas le cas. Je ne comptais pas parler. En gros, j'attendais qu'il parle, mais bon, c'était comme d'habitude, alors ça ne lui changerait pas vraiment. Nos regards l'un dans l'autre, les heures pourraient passés que je ne le verrais pas. C'était certain qu'au bout d'un moment, je le ressentirais et même, je n'en étais pas sûr avec lui. Je n'étais jamais sûr de rien avec lui. Même si je pouvais anticiper certaines choses, d'autres m'étaient totalement envoyé en pleine figure et j'avais un certain mal à les affronter.

Comme quand il me dit qu'il m'aime dans notre langue natal, à l'instant. Que répondre ? Je savais qu'il voulait que je continue à parler, mais face à ça, c'était un peu délicat. Ça avait bien plus de sens qu'en n'importe quel autre langue. Je me levais, en lui souriant. Je m'assis à l'opposé de lui, laissant la couverture faire office de barrage entre nous.

« Ich auch »

Deux mots chuchotés, mais assez audiblement pour qu'ils les entendent.

« Ich liebe dich auch Bill … für immer »

Je me rapprochais un de lui, me faisant glisser et arrivais assez proche de lui. Je souris et caressais doucement sa joue. Je ne ferais rien d'autres. La tentation était plus forte qu'elle ne l'avait jamais été pour moi, mais je ne pourrais rien faire d'autre. Peut-être qu'il le voulait tout autant que moi, mais ce n'était pas possible et puis, au final, je ne pouvais m'en prendre toujours qu'à moi. J'enlevais ma main et ajoutais.

« Du wirst für mich immer Heilig sein »

Un beau sourire et je succombais au fait de l'embrasser. Mais simplement sur la joue. Tout autre geste, bien que je le désirais, devrait être prescris. Je voulais qu'il est confiance en moi, que ça redevienne comme avant cette nuit, même si c'était impossible. Quoique, j'ai toujours dit 'rien n'est impossible tant qu'on y croit', même si j'aurais préféré utilisé cette citation dans une toute autre situation …

Ses yeux brillaient. Mon cœur quant à lui me faisait horriblement mal. Pourquoi est-ce que je lui fais tant de mal, a-t-il seulement fait une fois dans sa vie un truc pour lui ? Non, toujours pour moi et moi, je ne lui rends jamais rien. Je ne pourrais même pas le détester de me haïr. Pourquoi continues-tu de sourire alors que je te fais constamment mal ? Je m'écartais et le voyais se lever. Je déviais mon regard autre part, ne pouvant – voulant ? - pas le regarder. Mais sa déclaration me fit lever les yeux vers lui.

« Bill … »

Je restais assis dans le canapé.

« Warum fliehst du mich ? »

Oui, j'aurais pu poser la question en français (c'est pas logique vu que l'on est à L.A mais bon ^^') mais soit, il voulait parler dans notre langue maternelle, je pourrais parler. D'ailleurs, je préférais parler cette langue que celle que l'on employait de plus en plus. C'était peut-être stupide de lui demander 'pourquoi me fuis-tu ?', mais au moins, j'aurais une réponse claire, j'espère.